Je suis prête...

Plus Il me repousse, plus Il m'humilie, plus Il me rabaisse, plus Il s'éloigne, plus Il me fait du mal, plus Il m'insulte, plus Il m'agresse, [...], plus je tiens à mon Maître.

Plus je me demande si je n'ai aucune estime pour ma personne. Plus je me demande si je ne lui ai pas fait une bien trop grande place dans mon coeur, mon corps, ma vie. Plus je me demande si je ne suis pas folle, si je ne suis pas anormale. Plus je me pose des questions, plus les seules réponses qui me viennent le plus souvent, sont : je le veux, je l'aime ... mon Maître.

Je ne suis pas une parfaite soumise. Pour l'être, il aurait sûrement fallu que je sois une femme. Une vraie qui se connaît mieux que je ne me connaîs aujourd'hui. Au fil de ces derniers mois, je me rends compte que l'envie d'être soumise ne suffit pas afin de prétendre l'être. Plus qu'une envie, c'est un ressenti. Je ne me ferai sûrement pas comprendre aujourd'hui mais je sens en moi cette partie qui s'impose à moi. Cette femme qui a un besoin d'être éduquée, d'être dominée, d'être appréciée, dans l'espoir d'être aimée. 

Cette femme c'est moi. Moi, Sada. Avec mes erreurs, mes faiblesses, mon manque d'assurance, mon besoin d'obéir, mon besoin de craindre, [...] mon besoin de plaire à mon Maître.

Ces derniers mois, j'ai remarqué que quand je comprenais mon Maître et lui obéissais, il était là, présent tel que je l'espérais. Il n'est pas toujours aisé de comprendre son Maître et l'éducation qu'il prodigue. Mais avec recul, il n'est pas, non plus,  impossible d'éviter de le contrarier. Mon Maître m'a souvent dit qu'il n'était pas compliqué. Pour tout vous dire, il n'est pas des plus simples autrement il ne m'aurait pas autant fasciné. J'aimerais, je veux, qu'il trouve en moi cette soumise qui pourrait le fasciner non par mes mots mais par mes actes et mon obéissance.

Moi, Sada soumise à mon Maître.