Mardi 14 février
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17:12
Aujourd'hui mes camarades n'ont parlé que de lui en cours. Dès mon arrivée, elles m'ont demandé quel était mon programme pour lui. A mon silence elles ont affirmé qu'elles étaient persuadées que
je serai gâtée et comblée.
A la pause café ils étaient plus d'une vingtaine à faire son éloge en souriant et rigolant à gorge déployée. A midi il était à notre table au point que j'en perde mon appétit.
Mais... qui est donc ce Valentin sanctifié, adulé qui fait briller leurs yeux ? Il semble désormais loin dans ma mémoire sélective.
Moi, Sada soumise.
Mardi 14 février
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04:02
J'ai du mal à
comprendre ce que je ressens à cette minutes précise. Il est 2H50 au moment où je commence la rédaction de ce texte. Je n'arrive pas à dormir depuis samedi soir. J'ai mal à la
tête. Je ne cesse de penser à mon Maître. J'espérais pleurer, sombrer ; or, je suis là, vide. C'est ainsi que je me sens : vide. Sûrement parce-qu'une partie de moi sommeille, se meurt quand je
perds son attention, son intérêt.
J'ai du mal à comprendre les réactions de mon Maître. Souvent persuadée de bien faire, j'accumule les faux pas qui lui font s'éloigner
de moi. Ces erreurs qui à mon sens sont de moindre importance, et donneraient la parfaite occasion d'avoir droit à une punition, sont pour lui des causes suffisantes pour se détourner de moi.
J'ai du mal à être à son niveau et cela me peine terriblement.
Mon Maître m'a dit que c'est ici que je devrais tout raconter. Or,
J'ai du mal à venir sur son blog parler de mes peines à le voir s'afficher et être heureux avec d'autres, je me sens mal d'être aussi
amoureuse au point d'être etouffée par ma jalousie. J'ai du mal à venir parler de mes déceptions. Je ne veux pas confier mes douleurs à une tierce personne. Je ne veux pas contrarier mon Maître
avec ma susceptibilité. Etre soumise n'est pas chose aisée. Je me sens seule (Ah.. je pleure, enfin). Il est 04H02.
Lundi 13 février
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14:56
Sa décision est prise : il ne veut plus de moi.
J'avais envie de supprimer chacun des articles de ce blog qu'il m'avait incité à alimenter. Mais encore à cette minute précise je me sens soumise à lui et je craignais qu'il m'en veuille, punisse
pour mon insolence.
Je n'arrive pas à pleurer. Les larmes viennent mais repartent, s'évaporent forcées et contraintes de se soumettre à mon désir de me retenir. Ma collègue a décidé de mettre du Whitney Huston en
boucle aujourd'hui. Je crains ne pas pouvoir me retenir bien longtemps.
J'aimais (j'aime encore) cet homme. Je craignais ce Maître.
Encore à cette minute précise je ne sais pas exactement ce qui le contrarie. Mon ignorance me suffit à me dire que je n'étais donc pas faite pour lui. J'aurais pourtant mis ma main à couper
pour affirmer le contraire.
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